vendredi 27 février 2009

Quelques calculs savants pour augmenter la marge de sécurité


Lorsque nous achetons une action pour notre portefeuille de daubasses, nous achetons, non pas une entreprise, mais des actifs et même des actifs courants. Mais il nous semble que nous vous avons déjà expliqué tout ça.

Volontairement, nous avons opté pour une analyse relativement superficielle des sociétés que nous avons acquises doublée d’une forte diversification.

Cependant, certains d’entre nous, pour leur portefeuille personnel, ont acheté l’une ou l’autre action déjà présente au sein du portefeuille du club.

Dans ce cas, à défaut de forte diversification comme "protection contre l’ignorance", il est indispensable d’approfondir un peu plus l’analyse et surtout, de vérifier la qualité des actifs courants qui ont été achetés.

Il y a trois grands types d’actifs courants : la trésorerie et les placements de trésorerie, les créances et les stocks.

Une méthode « automatique » permet d’augmenter la marge de sécurité en fonction du risque de non valeur de l’actif : ainsi, Ben Graham suggérait d’appliquer automatiquement une décote de 50 % sur la valeur des stocks reprise dans les comptes, 25 % sur la valeur des créances et aucune décote sur la trésorerie.

En appliquant ces rabais complémentaires aux actions détenues par notre club, la décote globale que nous avons obtenue lors de nos achats par rapport à la "valeur-du-fonds-de-roulement-net-corrigée-des-décotes-standard" est de 35 %, ce qui nous semble tout-à-fait excellent.

Ainsi, sur nos 32 sociétés,

- 4 présentent une valeur nette nette négative après applications des décotes
- 6 ont été acquises à un cours supérieur à la valeur nette nette corrigée
- 5 ont été acquises avec une décote variant entre 0 et 30 % par rapport à la valeur nette nette corrigée
- 17 ont été acquises avec une décote supérieure à 30 %

Cependant, il nous semble que celui qui désire un portefeuille moins diversifié devrait approfondir un minimum l’analyse de ces trois postes.

Un simple exemple : est-il normal d’appliquer la même décote de sécurité de 50 % sur le stock d’immeubles de Barrat que sur le stock de vêtements de Vet’Affaires ?

Nous pensons que non et, dans une prochaine rubrique, nous expliquerons comment, selon nous et de manière relativement simple, nous pouvons vérifier la pertinence de la valeur des actifs courants repris dans les comptes des sociétés « cotant sous leur fonds de roulement net ».

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