jeudi 4 juin 2009

Pourquoi nous privilégions l’approche bottom up …


C’est kwaa « bottom up » ? L’approche “bottom up” consiste à sélectionner des titres sans attacher une grande importance à l'examen d'un secteur industriel ou à l'étude de la conjoncture économique.
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Au contraire, l’approche « top down » commence par l'étude de l'économie à l’échelle nationale ou internationale pour poursuivre l'examen d'un secteur indus­triel en particulier et terminer en sélectionnant une ou plusieurs entreprises au sein de ce secteur.
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En parcourant hier l’excellent blog de notre ami Lupus, nous sommes tombés sur un article dans lequel David Loggia, gérant de fond de la réputée maison Carmignac Gestion prévoit une inflation relativement forte pour les 5 années à venir.
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Quelques clics et sites plus loin, nous tombons sur un autre article, sur le site de Reuter celui-là, dans lequel Vincent Chaigneau, stratégiste change et taux pour la Société Générale nous annonce un grand risque de déflation pour les années qui viennent.
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Hum … deux interlocuteurs sérieux et dignes de foi, deux articles présentant chacun des arguments cohérents, rationnels et convainquants et pourtant … deux prévisions totalement opposées …

Sur base du premier article, l’investisseur aura tendance à investir dans les actions et les matières premières ainsi que l’or physique.

Dans le deuxième article, on arrive plutôt à la conclusion qu’il convient de se positionner sur des obligations en USD.

Une chose est certaine en tout cas : un de ces deux illustres intervenants se trompe lourdement et d’ailleurs, ce sont peut-être les deux qui sont dans l’erreur.

Ce petit exemple démontre qu’il est très difficile, même pour des spécialistes, d’effectuer de bonnes prévisions conjoncturelles.


Et nous, qui ne sommes pas économistes et ne disposons pas du bataillon de diplômés de la Société Générale ou de Carmignac Gestion pour nous épauler, comment pourrions-nous prévoir l’avenir macro économique et en tirer des conclusions pertinentes pour nos investissements ? Et bien, c’est bien simple cher lecteur : nous ne le pouvons pas.

C’est la raison pour laquelle nous pensons qu’il n’y a que deux manières d’investir :

- Soit on achète des sociétés tellement solides, présentant une barrière contre la concurrence tellement infranchissable que, quelque soit l’avenir de l’économie mondiale, les résultats de celles-ci n’en seront pas affecté. A notre avis, des sociétés cotées comme cela, il doit y en avoir mais pas tant que cela. Et de plus, Mr Market nous en réclamera un bon prix.

- Soit on achète des sociétés tellement sous évaluées que, quelque soit la conjoncture mondiale des prochaines années, la valorisation tellement faible de ces société nous protège contre le pire.

N’allez pas déduire cher lecteur que nous rejetons en bloc toute analyse ou tout avis macro économique, loin de là. La preuve en est que nous avons lu avec un certain intérêt et dans leur entièreté les deux articles précités.

Mais nous pensons, tout comme Benjamin Graham, qu’il est préférable pour les investisseurs intelligents que nous tentons de devenir de se concentrer en priorité sur les entreprises elles-mêmes, tout le reste venant en sus.
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Bref, investissez dans des daubasses.
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