vendredi 14 novembre 2008

Processus de sélection de titres à l'achat

La philosophie de départ de l’approche « net net » consiste donc à considérer que celui qui achète des actions décotées par rapport à la valeur de son fond de roulement achète tout d’abord des stocks, des créances et du cash sous leur valeur supposée de réalisation … et en sus, il obtient gratuitement une entreprise.

Dans cette optique, nous sommes parti de deux constats : le premier est qu’une analyse approfondie de l’entreprise n’est pas nécessaire étant donné que nous n’achetons pas une entreprise à proprement parler.

Le deuxième est que, puisque des sociétés sont proposées à des prix aussi bas, c’est qu’il y a un problème : soit l’entreprise accumule les pertes, soit elle est très cyclique, soit ses activités sont démodées.

Il n’est donc pas illusoire de considérer que certaines d’entre elles risquent de disparaître. Notre stratégie d’investissement a donc été établie en tenant compte de ces deux éléments.

En résumé, nous achetons des sociétés :

- cotant au moins 30 % sous leur valeur d’actif net net calculée selon la formule suivante : actif circulant (ou actif courant) – dettes – provisions (si celles-ci ne sont pas incluses dans les dettes) – intérêts des minoritaires. Ensuite, si nous constatons au cours du dernier exercice comptable, un ralentissement dans la rotation des stocks ou des créances, nous redressons la valeur du fond de roulement net pour tenir compte de ce paramètre.

- dont le ratio de solvabilité est d’au moins 0,4. On calcule le ratio de solvabilité selon la formule suivante : fonds propres / (dettes + provisions - trésorerie et placement de trésorerie)

Nous excluons automatiquement les sociétés générant un chiffre d’affaires nul ou inférieur à 5 % de la valeur d’actif net net, les sociétés dont la dernière cotation officielle avant le jour d’achat remonte à plus de 5 jours ouvrables, les sociétés faisant partie de certains secteurs que nous avons jugé arbitrairement comme « inadaptés » à la méthode « net net » comme la biotechnologie et le private equity.

Enfin , si le marché ne nous propose aucune société avec une ristourne de 20 % sur la valeur du fond de roulement net, nous resterons liquide.

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